
Vous avez géré mille choses dans votre journée : répondu à quinze “pourquoi”, consolé après une chute, préparé un (ou dix) repas, trouvé THE astuce pour désamorcer la crise qui menaçait..
Et pourtant, une fois couché·e dans votre lit, ce que vous repassez en boucle dans votre tête :
Comme si tout le reste n’avait pas existé. Effacé. Oublié. Invisibilisé.
Ce mécanisme porte un nom : le biais de négativité. Et il peut devenir un véritable boulet dans la vie d’un parent.
Le biais de négativité, c’est la tendance naturelle de notre cerveau à accorder plus de poids aux expériences négatives qu’aux expériences positives.
Ce réflexe nous vient de loin : à l’époque où, pour nos ancêtres, le moindre bruit suspect pouvait annoncer un danger, mieux valait repérer la menace que l’ignorer.
Notre cerveau a donc appris à donner la priorité au “problème”, au “risque”, à “ce qui ne va pas”… pour maximiser nos chances de survie.
Sauf qu’aujourd’hui, dans nos vies de parent, ce filtre joue souvent contre nous.
Il déforme notre perception du quotidien :
On peut avoir géré 95 % de la journée avec présence, patience et humour…
Mais si, à 19h, on perd pied parce que notre enfant refuse de sortir du bain, c’est ce moment-là que notre cerveau va retenir et amplifier.
Le biais de négativité, c’est aussi lui qui nous fait oublier la main glissée dans la nôtre sur le chemin de l’école, le regard complice quand on s’est compris sans un mot, la fierté dans ses yeux quand il a réussi ce qu’il n’arrivait pas à faire jusqu’ici…
Tout ça s’efface derrière la dispute pour mettre le pyjama, comme si une seule ombre venait recouvrir tout le reste.

Le biais de négativité agit comme une loupe sur nos “ratés”. Il nous pousse à voir et revoir ce que nous n’avons pas bien fait : l’impatience, le mot de trop, la colère, l’impuissance…
Et il efface tout le reste : nos attentions discrètes, nos efforts, les moments de complicité, les mille petits gestes que personne ne voit… sauf notre enfant.
Pire, il arrive même à présenter ces moments où on a bien géré sous un jour défavorable.
Peu à peu, ce filtre nous déconnecte de tout ce que nous faisons bien, de toutes nos forces, nos qualités, nos compétences.
Il nourrit la culpabilité, épuise notre confiance, et nous fait croire que nous ne sommes jamais à la hauteur.
À force, on se sent vidé·e, découragé·e, incompétent·e.
Et c’est là que le cercle vicieux s’installe : plus on doute, plus on se coupe de notre intuition, de notre énergie, de notre créativité pour faire face aux défis du quotidien.
Notre patience s’effrite, notre moral baisse, et on devient plus réactif·ve… ce qui alimente encore le biais.
Et ça peut être très lourd à vivre.
Le biais de négativité colore aussi, souvent sans qu’on s’en rende compte, la manière dont nous voyons notre enfant.
Sous son influence, on remarque d’abord ce qui “ne va pas” : ses plaintes, ses refus, ses crises, ses comportements qui nous agacent ou nous déstabilisent.
Et pendant ce temps, on passe à côté de tout ce qui mérite aussi d’être vu chez notre enfant et qui donne un sens à notre vie de parent :
Or les enfants sont profondément sensibles au regard que nous posons sur eux, en particulier quand ce regard c’est celui d’un parent.
Et un enfant qui se sent souvent critiqué ou “jamais assez” peut finir par perdre confiance en lui… et en nous.

Équilibrer le biais de négativité, c’est s’offrir une vision plus juste de soi-même, de son enfant et du quotidien.
Et ce changement de regard peut transformer profondément votre expérience de parent et la vie de votre enfant.
Cela permet de :
Changer de regard, ce n’est pas minimiser les difficultés. C’est porter un regard plus juste pour prendre les bonnes décisions et ne pas passer à côté de toutes les joies qui font déjà partie de votre vie.
La première étape, c’est de le remarquer.
Observez toutes les fois où votre cerveau se focalise sur ce qui ne va pas, ce que vous auriez “dû” faire autrement, tous ces « toujours » et « jamais » qui généralisent et occultent une grande partie de la réalité.
Et rappelez-vous : ce que vous ressentez dans ces moments-là n’est pas la vérité. C’est un filtre. Un réflexe. Pas une réalité objective.
Quand ce filtre négatif se déclenche, votre mission est simple :
Un exercice simple mais puissant pour y arriver : chaque soir, notez 3 choses dont vous pouvez être fier·e et 3 choses positives en lien avec votre enfant.
Même toutes petites. Même si la journée a été difficile.
Faites-le régulièrement : votre regard changera. Votre énergie aussi. Tout comme votre expérience de la parentalité.
Changer un automatisme ancré depuis des années, ce n’est pas toujours simple.
Et parfois, le plus grand cadeau que vous puissiez vous offrir, c’est de ne pas avancer seul·e.
En coaching, je vous aide à poser un autre regard sur vous-même, sur votre enfant, et à transformer durablement votre quotidien.
Un pas après l’autre. Avec bienveillance, stratégie et humour.
Le biais de négativité est un filtre qui déforme la réalité.
Il vous conduit à mal apprécier les situations, à y réagir d’une manière pas toujours judicieuse et à douter de vous.
Il vous fait passer à côté de tous ces moments de petits bonheurs qui sont pourtant déjà là. Il vous conduit à écrire une histoire qui vous prive de tous les souvenirs précieux que vous pourriez créer de votre vie de famille.
En apprenant à le reconnaître et à l’apprivoiser, vous vous donnez la chance de vivre une parentalité plus sereine, plus juste, plus joyeuse. Pour vous. Et pour votre enfant.
Oui, quasiment tout le monde. C’est un mode de fonctionnement naturel du cerveau humain, souvent renforcé par notre histoire personnelle. Chez les parents, il peut être particulièrement accentué par la fatigue (physique et émotionnelle) et cette pression qu’on se met à vouloir tout bien faire.
Pas du tout. Cela veut simplement dire que vous avez un cerveau humain qui essaie de vous protéger vous et votre enfant… à sa manière. En se focalisant sur ce qui ne va pas, il cherche à capter votre attention sur d’éventuels dangers. Le souci, c’est qu’il vous présente une vision totalement déformée de la réalité.
Le biais de négativité est automatique, oui — mais il n’est pas une fatalité. Avec de la conscience, de la pratique et un accompagnement adapté si besoin, vous pouvez transformer votre manière de voir votre vie de parent pour créer une dynamique familiale infiniment plus plaisante pour tout le monde.